Le Sama

LA PRATIQUE SACRÉE DU SAMA

Dans la tradition soufie, sama signifie "audition musicale". Dans le sama, on entend, voit, expérimente et l'on se met en harmonie avec l'appel du Seigneur divin, créant ainsi un état de "vajd", ou joie pure. Cet état de conscience absolue imprègne tout l'être et attire le Bien-aimé, créant ainsi les mouvements du sama.

Zendeh Delan pratique le sama sous les instructions directes de Hazrat Salaheddin Ali Nader Angha depuis plusieurs années. Il n'est pas recommandé de pratiquer le sama sans les instructions directes d'un maître.

Dans toute l'histoire du soufisme, personne n'est plus étroitement associé au sama que le soufi et poète du treizième siècle, Jalâleddin Rûmî Balkhî, que beaucoup connaissent aujourd'hui sous le nom de Rûmî. Dans The Dervishes Dance - The Sacred Ritual of Love, Jale Erzen décrit le sama comme suit : "... ceux qui tournent dans le sama représentent le système solaire et les planètes qui gravitent autour du soleil. En même temps, ils sont immergés dans leur propre microcosme, créant de nouveaux mondes et entrant en contact avec l'éternité."

Rûmî a créé le sama pour enseigner aux individus qu'à chaque tour, alors qu'ils tourbillonnent, la leçon de la connaissance de soi est enseignée. Les élèves enthousiastes étaient en effet capables d'expérimenter la vérité des enseignements au sein de leur propre être, sans aucune limitation. Par exemple, lorsque l'enseignant parlait de "fana" (annihilation du soi dans le Seigneur divin), l'élève pouvait en faire l'expérience selon ses propres capacités. C'est l'une des raisons pour lesquelles il a été dit qu'un enseignant est essentiel dans le soufisme, afin d'aider à permettre ces expériences. Hazrat Sheikh Najmeddin Kobrâ a dit : "Dans le sama, le cœur est attiré vers le Bien-aimé, et la connaissance est révélée à l'âme".

Le sama est une manifestation extérieure du noyau spirituel, où le chercheur entend, voit et vit pleinement l'appel du Bien-aimé, non pas avec les sens physiques, mais de l'intérieur. Les mouvements, la musique et les mots s'écoulent du cœur de chaque individu vers les différents supports des facultés physiques, non pas pour présenter une musique, ni pour exécuter une danse, mais pour déclarer ce qui a été entendu de l'intérieur, "l'appel d'amour du Bien-aimé".