LE ZEKR
Le zekr (dhikr) harmonise l'instrument humain au diapason du souvenir de Dieu. S'il est pratiqué correctement, le zekr libère le chercheur des distractions quotidiennes, des pensées, des peurs et des soucis en unissant tous les aspects de son être dans le souvenir de Dieu.
L'objectif du chercheur est de se connecter à son cœur, en permettant au rythme et au flux naturel du zekr de le libérer des attachements du monde, mais aussi de créer le lien entre le cerveau et le cœur, afin de créer une harmonie entre les deux.
Dans le zekr et le sama, le cœur est le centre et tout tourne autour de lui. Une concentration totale doit résider dans le cœur, afin de faire l'expérience de la réalité intérieure et se connecter au véritable soi, le "Je". Cette pratique active les centres d'énergie du corps, amorçant le processus de purification du cœur.
Pendant le zekr, le chercheur doit être si concentré et focalisé sur le cœur que le mouvement lui est dicté par les battements du cœur. Le chercheur répète le mot "Allah" avec la plus grande attention et concentration afin que tout finisse par se dissoudre, sauf Dieu.
Il existe plus de 66 formes de zekr pratiquées dans le soufisme. L'un des mouvements du zekr est le mouvement de l'infini. La forme de zekr la plus couramment pratiquée consiste à s'asseoir les jambes croisées, à bouger la tête, puis le corps, de gauche à droite, puis de droite à gauche, en créant un mouvement semi-circulaire de chaque côté, le rythme et le mouvement étant dictés par le cœur sous la forme du signe de l'infini. On se déplace de gauche à droite en faisant le huit (∞) pour représenter le symbole de l'infini tout en chantant une phrase ou un couplet spécifique.